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    Frégate : une jeunette de 70 ans !

    Mondial de Paris 1951. Renault se lance dans un modèle haut de gamme. Imposant, au style « so américain », voici la Frégate. 70 ans plus tard, personne n’a oublié cette grande routière qui n’a pourtant pas connu la carrière espérée…

    Publié le 29 Nov 2021
    Frégate : une jeunette de 70 ans !

    Actualités Renault

    Au lendemain de la guerre, la Régie lance la 4CV. Son succès est immédiat. Dans la foulée, Pierre Lefaucheux souhaite lancer un modèle « haut de gamme » autrement dit plus grand et plus confortable. Son nom : la Frégate. Avec cette grande routière, le Losange prend le pari de séduire la nouvelle classe moyenne qui est en train d’émerger. Une classe sociale qui pourra ainsi exposer sa prospérité à travers son véhicule. Mais avant de la présenter au Mondial de l’automobile à Paris en 1951, le chemin a été quelque peu chaotique… Tout commence quatre ans plus tôt. Les ingénieurs travaillent sur un prototype appelé « Projet 108 ». Comme pour la 4CV, le moteur est placé à l’arrière. Mais le patron de Renault y met son véto après deux ans de conception. Le modèle prend alors une tournure plus conventionnelle, à la fois, dans son design et dans sa technologie. Deux années s’écoulent avant que le public ne découvre le résultat…

    Et le moins que l’on puisse dire c’est que la Frégate fait tout de suite penser aux voitures américaines. Avec ses 4,72 m de long, elle en impose. Tout comme sa suspension à roues indépendantes. Sa tenue de route est jugée excellente tandis que son freinage est hors du commun. Problème, à ses débuts, la grande berline souffre d’un manque de fiabilité. La faute à un développement trop rapide. Et également d’un manque de puissance. Sous le capot, un moteur essence de 2 litres délivrant 56 chevaux. Une puissance trop juste pour cet imposant modèle. C’est pourquoi Renault va rapidement pousser à 65, puis 77 pour finalement arriver, en fin de commercialisation, à 80 chevaux. Ce moteur sera d’ailleurs couplé à une innovation : une transmission automatique nommée Transfluide. Il s’agit d’une boîte semi-automatique à convertisseur de couple.

    Au fil des années, la Frégate va se décliner. D’abord en version « Affaires » et « Amiral », puis en une luxueuse berline « Grand Pavois » et dans une version break qui prend le nom de « Domaine ». Qui dit break dit hayon. Ce dernier sera à ouverture horizontale. Il y aura également une version allongée conçue comme voiture d’État et nommée « Présidentielle ». Le restylage de la Frégate intervient en 1956. Elle abandonne sa calandre à barres pour une plus ovale. Place à la modernité et à l’élégance ! Sur la fin de sa carrière, une version « Manoir » fait également son apparition. Malgré ce break grand luxe, les ventes ne parviennent pas à décoller. La production s’arrête en 1960 après avoir écoulé 178 072 exemplaires. Renault va abandonner un moment les grandes berlines. Il faudra attendre les Renault 20 et 30 pour voir de vraies descendantes !

     

    Source: Article interne Groupe Renault

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